Il en a fallu de l`opiniâtreté pour se lancer à Paris dans un art comme la photo! Jullette y pensait depuis bien longtemps . Avant même de venir vivre à Paris, elle était fascinée par le graphisme de Paris vu par le Corbusier, la lumière floutée de Paris la séduisait , certainement en réaction a son pays natal, les Philippines, avec son urbanisme bouillonnant et ses couleurs franches .
Tandis que son projet décantait et que s’esquissaient les contours de son futur métier , installée à Paris , elle s’est intéressée à d’autres arts pour aiguiser son regard : les fastes de l opéra de Paris, ses étoiles , le graphisme des tissus précieux, l`allure des françaises.
Avec humilité, d`une voix douce et harmonieuse, elle mentionne rarement les difficultés de son itinéraire : la langue, l`intégration dans un nouveau pays, la tristesse de quitter sa famille .
Et ce désir de réussir et de s`mposer en France va prendre bel et bien forme : c`est décidé : elle prendra des photos sensibles, révélant tout d’abord ses émotions du voyage : du côté de l’Inde, de l’Italie, et toujours des Philippines , ses racines!
D’autres formes expérimentales viendront compléter son travail : le studio.
Elle aime passer par des expériences alternatives pour apprendre à aiguiser sans cesse sa curiosité.
Ses photographes de prédilection : Richard Avedon, Irving Penn, Jean-Loup Sieff, Dominique Issermann, lui ont donné une profonde attirance pour le portrait . Déjà , jeune fille elle collectionnait des portraits dans ses livres d’école et la presse étrangère.
Aujourd’hui, Jullette a trouvé sa voie. Sa discrétion et son professionnalisme la font passer d`un monde à l`autre, du studio à la photo confidentielle .Jullette a le talent de l’échange et de l`harmonie : « la photo lui va bien «
Vu par Catherine, artiste peintre